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/image%2F1669983%2F20151110%2Fob_188769_sdc11907.JPG "Deux ans plus tard et huit ans en arrière")
/image%2F1669983%2F20151109%2Fob_1fa2a8_sdc14080.JPG "Pancakes et sirop")
/http%3A%2F%2Fimg.youtube.com%2Fvi%2FOXClppP3gAk%2F0.jpg "Chef d'entreprise (par F. Foresti)")
/image%2F1669983%2F20151109%2Fob_bc8144_sdc10769.JPG "Château d'os")
/http%3A%2F%2Fassets.over-blog.com%2Ft%2Fdelicate%2Fimages%2Fheader%2Fheader.jpg "Et si...")
/image%2F1669983%2F20151109%2Fob_38a26c_le-petit-prince-1.jpg "Le Petit Prince... oui, mais merveilleux!")
/image%2F1669983%2F20151109%2Fob_ff3f50_61dgf34jpjl.jpg "Le Parfum")
/idata%2F1178478%2F%2Fcoup--copie-2.jpg "Me revoilà! (?)")
/http%3A%2F%2Fphotos-a.ak.fbcdn.net%2Fphotos-ak-snc1%2Fv372%2F132%2F59%2F1064712053%2Fn1064712053_199296_4568.jpg "Premiers mots de 2009...")
Humainement
Cela ne fait que quelques jours que je suis là mais déjà tant vu, tant compris, tant appris. Humainement. Alors que je suis souvent seule. Mais c’est justement dans ces moments, que mon esprit vagabonde et réfléchit sur les moments passés.
Et c’est si difficile de ne pouvoir s’exprimer correctement. On est enfermé dans la cage de la langue. Vous avez beau être le gars le plus intelligent du monde, ici vous ne valez rien, puisque vous ne pouvez dire vos pensées... Les mots vous échappent, et vous vous sentez mal, plus le cœur à grand-chose. Je fuis la société qui continue à vivre comme si de rien n’était et qui n’a rien à faire des cas particuliers, je fuis par moments les élèves, sympas et même s’ils sont ouverts, ils ne peuvent connaître ma situation personnelle, et les profs, les êtres les plus terre-à-terre que je n’ai jamais rencontrés. Certains arrivent à imaginer les difficultés et personne, même pas moi au début, ne peut penser que l’esprit de cette jeune fille bouillonne si souvent qu’il finit par chercher lui-même ces moments de solitude. Je ne semble être qu’un objet d’intérêt, terré dans un mutisme forcé. L’écriture est un refuge, comme un besoin. Ce sont surtout des poèmes qui me viennent, comme si je m’étais habituée à utiliser peu de mots. Du coup, ceux-ci deviennent symboliques et reflètent toute la profondeur de mon désespoir ainsi que de ma motivation…
Et c’est si difficile de ne pouvoir s’exprimer correctement. On est enfermé dans la cage de la langue. Vous avez beau être le gars le plus intelligent du monde, ici vous ne valez rien, puisque vous ne pouvez dire vos pensées... Les mots vous échappent, et vous vous sentez mal, plus le cœur à grand-chose. Je fuis la société qui continue à vivre comme si de rien n’était et qui n’a rien à faire des cas particuliers, je fuis par moments les élèves, sympas et même s’ils sont ouverts, ils ne peuvent connaître ma situation personnelle, et les profs, les êtres les plus terre-à-terre que je n’ai jamais rencontrés. Certains arrivent à imaginer les difficultés et personne, même pas moi au début, ne peut penser que l’esprit de cette jeune fille bouillonne si souvent qu’il finit par chercher lui-même ces moments de solitude. Je ne semble être qu’un objet d’intérêt, terré dans un mutisme forcé. L’écriture est un refuge, comme un besoin. Ce sont surtout des poèmes qui me viennent, comme si je m’étais habituée à utiliser peu de mots. Du coup, ceux-ci deviennent symboliques et reflètent toute la profondeur de mon désespoir ainsi que de ma motivation…
J’ai enfin compris ce que voulait dire être un immigré. Et encore, moi je suis partie volontairement. L’immigré aussi, mais parce que c’était la moins pire des solutions, même s’il risque sa vie. Mais il n’est pas au bout de ses peines. Quant tout autour de soi vit, alors qu‘on ne peut y participer. La barrière des mots devient un mur qui nous emprisonne dans le silence de la tristesse. Je ne sais qui je dois le plus maudire, les gouvernements des pays d’où viennent ces immigrés ou nos propres gouvernements pour l’accueil. Je crois qu’il faudrait pleurer pour notre le monde en général, si pourri. Parce que ne sait rien, on ne voit rien. Tout deviendrait si simple lorsque tout le monde comprendra.
Il faut vivre de telles situations pour connaître le vrai visage humain. Et de là, on a les clés pour l’améliorer. Mais nous sommes si peu à ne pas avoir de voile devant nos yeux... Car pour l’enlever, il faut du temps, de la réflexion et des expériences pour réellement prendre conscience des choses.
Alors, partez un jour pour l’inconnu, dès que vous avez la possibilité. Votre perception du monde changera et vous en reviendrez grandi.
Il faut vivre de telles situations pour connaître le vrai visage humain. Et de là, on a les clés pour l’améliorer. Mais nous sommes si peu à ne pas avoir de voile devant nos yeux... Car pour l’enlever, il faut du temps, de la réflexion et des expériences pour réellement prendre conscience des choses.
Alors, partez un jour pour l’inconnu, dès que vous avez la possibilité. Votre perception du monde changera et vous en reviendrez grandi.
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